Tuesday, August 23, 2011

Carnet de voyage - Oléron 2011

Je ne suis pas partie cet été. Et puis, soudain, avant que tout le monde ne revienne au bureau, j'ai été prise de frénésie de bronzage. En quinze minutes à peine, j'avais décidé de partir. J'ai été retenue encore une après-midi, coincée sur le continent par la marée. Je suis partie samedi matin, très tôt, pour rejoindre ma famille sur l'île d'Oléron, et à 11h, je nageais enfin dans l'eau salée. J'ai passé deux jours à nager, me rafraîchir, bronzer, cramer, retourner à l'eau, manger du melon et boire du rosé et du pineau charentais de l'île.



On ne fait pas vraiment souvent ça; je me disais "4h de voyage, ça ne justifie pas 40h de repos.." En fait, si. C'est une bouffée d'oxygène teintée de l'odeur un peu dégueulasse des algues - on n'est pas à , quand on est à Oléron -, le bonheur de boire la mer plutôt que l'eau chlorée de la piscine; je deviens même presque carnivore: j'ai mangé trois palourdes pêchées par mon papa.



Oléron, si vous ne connaissez pas, ça ne vaut pas franchement le coup d'y aller. Vous voyez, le rêve blanchi à la chaux de l'île de Ré, ses plages de sable fin et sa mer transparente, dans l'Atlantique? Oléron, c'est pareil, mais en moins bien. Tout y est défraîchi, le vent marin attaque les murs qui n'ont pas les fonds pour se refaire la façade régulièrement, certaines roses trémières, faute d'entretien, courbent la tête et le bitume se craquèle. J'y vais chaque année depuis toute petite; mes grands-parents y ont eu leurs repères; aujourd'hui, ma famille colonise un village, et les mêmes têtes reviennent tous les étés, emplies de potins à faire circuler de campings en maisons. Depuis quelques années, je n'ai pas vraiment le temps de prendre des vacances pendant l'été; mais j'y retourne juste quelques jours, parce que c'est facile, et toujours bon.


Tout le monde est revenu au bureau ce lundi, personne n'a remarqué combien j'étais bronzée de ce weekend à la plage, tellement chacun a pris ses propres couleurs pendant deux semaines de pause. M'en fiche, ma lucite annuelle me rappelle bien ces deux jours ensoleillés et ressourçants.


On retourne vite au cinéma, c'est promis. D'autant plus que cette semaine sort le dernier Paolo Sorrentino!

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